jeudi 24 mai 2012

Notez dans votre agenda, c'est pour bientôt !

Comment une chemise de coton déployée, toutes coutures défaites, nous rappelle-t elle le corps humain qu’elle a protégé ? Un vêtement usé, inerte, peut il rappeler la vie, le mouvement qu’il a accompagné ? Mémoire gardée au creux de ses fibres comme une victoire sur l’éphémère, ou pure illusion ?
Et inversement,
Comment un sac en plastique peut-il se métamorphoser. Nous faire croire qu’il est issu de la nature alors que celle-ci même, incapable de le digérer le  garde en mémoire, comme corps étranger, pendant un temps si long à échelle humaine ?

Françoise Carré et Mireille Vautier  utilisent deux matériaux totalement opposés, coton contre plastique (l’un synthétique, l’autre naturel) qu’elles font  se côtoyer pour exprimer ce qui les rassemble : le rapport à la matière et la relation de l’homme avec la nature exprimés dans un travail sur la métamorphose et l’illusion crée. 

Deux enveloppes bien différentes, le vêtement ou le sac, pour parler du dehors et du dedans, de la force extérieure de l’enveloppe et de l’intimité fragile de l’être humain ou du végétal.
Ces deux approches, qui semblent contraires, convergent vers cette même question de permanence entre l’homme et la nature, chaque approche aidant l’autre à se révéler.